18 octobre 2012

Le syndrome du passager (trop) discret

Mesdames et messieurs, ceci est un petit coup de gueule, un "coupdegueulounet" en soi, bien que ce ne soit pas trop le genre de la maison. ( sanguine, je m'énerve rarement à contretemps). 
Pour la bonne raison que je suis une citadine, je prends donc souvent les transports en commun, et que de fait, je voudrais rappeler à certains que ce mot "commun" ne sort pas du cul d'une licorne.   C'est un concept, celui de vivre (horreur pour certains) tout à côté d'autres gens. (Si ça ne vous convient pas, allez donc vous acheter un manoir ou une hutte de bois et ne nous faites plus ch...)
De quoi parle-t-elle? De ces multiples personnes qui, assises au chaud sur leur sièges moquettés (les compagnies de bus ont un gout douteux, mais ça c'est un autre sujet) restent branchées par les deux oreilles sur leurs écouteurs, les yeux rivés et les pouces scotchés sur leur téléphone.... sans voir cette petite mamie qui cherche une place pour ne pas valdinguer à la première secousse.
Enfin sans voir.
Feignant de ne pas voir plutôt. Car ces personnes, jeunes ou moins jeunes, ont oublié qu'elles n'ont pas un don inné pour la comédie, malheureusement. Ma version préférée? Celle de celui qui en plus ne plus pouvoir voir au delà des 25 cm qui le séparent de son écran (y a un gros créneau à rpendre dans l'optique), se met à fermer les yeux quand trop de menaçants passagers osent monter à leur tour dans ledit bus (c'est vrai qu'une mère avec sa fillette de 4 ans, c'est franchement effrayant). Genre, je n'ai rien vu.. Genre j'écoute Pitbull, mais bizarrement ça me berce. Oui.
Qu'on ne se trompe pas de débat, je n'ai rien contre la technologie, surtout quand elle est portable. Bien au contraire. Je mentirai si je disais que je n'ai pas souvent à proximité mon tout mignon blackberry et ses petites étoiles qui m'indiquent que j'ai des amis, que je fais partie d'une petite "communauté" (et revoilà le concept) et, avouons-le tout net, j'aime être connectée rapidement aux infos, aux dernières polémiques etc... J'imagine que nous sommes tous un peu reliés aujourd'hui.
Mais au risque de passer déjà pour une vieille coconne, elle ne dispense pas d'ouvrir un oeil sur le monde "réel" qui nous entoure.
Je pense donc que la prochaine fois, je ferais mieux de me planter devant ce spécimen, pour lui livrer un petit secret : "Si vous ne nous voyez pas, soyez sûrs que nous, on vous voit. Parfaitement même." S'il ouvre un œil.

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