25 juillet 2010

Coup de théâtre

48 heures dans le Sud, à la maison. Et j'avais oublié combien le festival d'Avignon pouvait me fasciner. Plusieurs années que je n'y avais plus mis un peton, rapport à une vie (trop) décousue et parfois (trop) remplie certes. Mais quand même. Certaines choses ne devraient pas être si rares. Surtout quand elles sont si douces.
Pour ceux qui ne connaissent pas, et les autres qui veulent s'en souvenir, le festival d'Avignon, ce n'est pas que du théâtre. C'est une ville qui prend une autre couleur. Un mois durant, Avignon et ses vieilles pierres calcaires sont réchauffées par un bordel ambulant qui me plait bien. Chaque parcelle devient artistique, chaque rue est un théâtre. Les passants sont acteurs, ou spectateurs, et il n'est pas rare de croiser un cyrano, une danseuse en tutu, des bulles de savon... Les murs s'habillent d'affiches (+ de 600 spectacles à annoncer, forcément, c'est couvrant) et l'air chaud à quelque chose de festif. Un peu Barcelone. Un peu Paris. Avec des cigales.

Et bien sûr il y a le théatre. Celui qui fait rugir les classiques, qui tous les ans apporte son débat artistique, doit-on, ne doit-on pas... In ou Off? Ou en est l'esprit Avignon? J'avoue que je me délecte de cette querelle sans fin... ancien moderne... qui me fait penser que notre exception culturelle a peut-etre encore un futur. Et qui me rassure pendant quelques jours.
Mais peut-être qu'il est là, finalement, l'esprit Avignon. Dans un melting pot de Corneille et de Gaspard Proust, des Monologues du vagin et des Monty Python... Tant que la créativité se vit, et attire dans les rues un public avide d'expériences artistiques,  avide d'obtenir pour le prix d'un ciné des acteurs évoluer, rire, déclamer...
Personnellement je ne suis pas restée longtemps, et je n'ai eu le temps de voir qu'une seule pièce, "Full Métal Molière", qui comme son nom l'indique n'était pas du Racine, mais qui m'a valu une heure trente de fuite, hors quotidien. Le reste, je l'ai passé dans la rue, entre un concert de reggae, et une foule dense qui danse et qui invite à d'autres spectacles.
Dans quelques jours les rues seront désertes, les aoutiens en vacances.
Je crois que j'aurais du descendre une semaine...

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