05 février 2010

Une affaire de mental...

Les Américains ont ceci d'énervant qu'ils sortent de nouvelles séries tous les 3 jours, pas forcément portées par une idée originale, (combien se passent dans des hopitaux? combien parlent de colocation??) mais qui frappent toujours juste. Dernier impact en date, mercredi soir, à la nuit tombée.

Je ne m'attendais à rien, sauf à m'assoir dans mon canapé, quand une sorte d'ange à la crinière miel mini vaguée a surgit dans mon écran, un sourire carnassier aux lèvre, sous le doux nom de Mentalist. Et j'ai quasiment honte de dire ça, mais ma première impression a été celle d'une collégienne découvrant ses hormones avec une seule phrase en tête qui comportait le mot "manipulation".

Mais, n'ayant plus 15 ans et demi, j'ai su me reprendre, et scruter ce nouveau phénomène (carton de la saison dernière aux Etats-Unis) avec le recul d'une professionnelle de l'esprit critique. Hum. Et c'est donc, sans rougir que j'ai découvert les failles de ce nouveau missile de TF1 sur une nouvelle équipe de flics de choc. Car failles il y a.

Déjà, le protagoniste, Patrick Jane, joué par le certes charmant Simon Baker a une fâcheuse tendance à sourire a tout-va dès qu'il apparait. Trop, en fait. Et qu'on se le dise, à part pour David Guetta, il est humainement impossible de se servir tant de Ses muscles faciaux, sous peine de sérieuses et inesthétiques crampes. Bref, ça sent l'accroche de la ménagère à plein nez.

De deux, qui peut croire à cette histoire d'écorché vif, qui semble n'avoir été posée là que pour apporter un peu de profondeur au personnage? Patrick, je vous le rappelle, cerveau de son équipe d'enquêteurs, se remet d'un double meurtre sauvage lui ayant ôté sa femme et sa fille. Plus glauque, y a pas.
Or, le blondinet donne davantage l'impression de sortir de 2 heures de spa à tout moment de la journée et trimballe l'enthousiasme d'un étudiant avant sa cuite du jeudi soir. Et quand il parle, enfin, de son drame intime "oui ma fille aussi a été tuée", comme un rappel dans le scénario, c'est tout juste si le traumatisme à l'air aussi grave qu'un pneu crevé la semaine dernière. A côté de Dexter, Patrick est un bisounours.

Enfin, (et là, scandale) Mentalist copie totalement le schéma d'une autre série à succès : si je vous dis une équipe, composée de 3 ou 4 brillants experts qui suivent les procédures classiques pour aboutir à un résultat (la résolution d'une énigme) et dont le cerveau est un homme, seul et complexe, qui emploie des manières peu orthodoxes, pour évidemment toucher du doigt la fin le nœud du problème ..? Vous me dites? Mr. House évidemment. Et quand on touche au docteur House, je dis qu'on est mal parti pour me plaire...

Et pourtant.
Et pourtant je me suis enfilée les trois épisodes intégralement sans bouger un orteil de mon canap.
Et j'ai trouvé ça bien ficelé, sans perte de rythme, et parfait pour un mercredi soir.
Sont quand même très forts ces ricains.

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