02 août 2011

L'heure de la fuite

Je le conçois. Ne rien écrire depuis 2 mois donne sans doute l'impression que je me la tape sévère, le cul posé dans le sable, un cocktail à bout de bras, en train de me gausser bruyamment de toutes ces petites gens qui travaillent. Il n'en est évidemment rien.
Les seules bonnes raisons à mon silence estival (outre mon irrégularité chronique) sont un emploi du temps d'acharnée : boulot, piges, lectures, cours de conduite ainsi que paperasse (l'irrégularité n'est pas sans conséquences) qui me donnent presque envie d'être une aoutienne bien comme il faut. C'est à se demander comment font les femmes, qui, en plus, ont des enfants (m'est avis que Wonderwoman peut aller repriser son short). Respect comme disait Alliance Ethnik.

Quant à moi, j'ai donc décidé de reprendre ce blog, et de re débuter par une chose légère, puisqu'il s'agit d'une fuite furtive dans mon sud. Deux petits jours, ce n'est pas grand chose mais ils ont permis de casser mon rythme de bosseuse et de laisser passer un voile d'été dans mon quotidien.
Et si souvent on oubli, non, un coup de fil de temps en temps n'est pas suffisant pour prendre la température familiale. Et ça aussi j'oublie, mais deux jours on suffit. Le soleil brulant éclaboussé par le mistral, les discussions interminables au dessus des plats de tomates sur la terrasse derrière la maison, les cigales assourdissantes et ce parfum que je reconnaitrai entre mille : un mélange d'aiguilles de pins et d'herbe chauffées qui me rappelle tout de suite l'enfance. Et finalement je crois que c'est ce qu'il  me manque le plus : le temps. Car ici, dans la maison familiale, on prend le temps. Le temps d'aller bouquiner à l'ombre, de s'engueuler parfois sur des sujets futiles, d'aller chercher une baguette "tradition" (qu'est-ce que j'aime aller cherche une baguette tradition!) en s'échappant par les ruelles du village, de faire la sieste s'il fait trop chaud, de jouer aux cartes...
Bref, rien de très excitant, mais que du réconfortant. Il me tarde de trouver encore le temps de fuir...

PS : j'ai pris cette photo en voiture un jour, comme un signe d'arrivée. Il s'agit en effet de la dernière ligne droite avant mon petit village. C'est sec, mais j'aime bcp cette vue!

1 commentaire:

  1. il est bon de savoir fuir de temps en temps mais surtout de profiter du moment présent. krys (anonyme ou pas):-)

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