23 mars 2011

Space man in my library

Certes, je le sais, vous vous attendiez à la publication d'un message tiraillant ma petite trentaine dans tous les sens, vous racontant combien j'ausculte la naissance de mes rides, ou comment j'esquive avec grâce (ou pas) les questions parentales qui surgissent avec les bougies sur le gâteau.
Je le ferai, même si je pense m'en sortir par trop mal (dit elle au bout d'une mini semaine seulement).

Mais pour l'heure, j'ai envie de vous parler d'un petit bouquin bleu.
Parce que, et cela peut devenir vite énervant (pour cause de jalousie, évidemment), mon entourage regorge de talents. Musiciens, chanteuses, écrivains, photographes que sais-je encore.... et dessinateurs qui méritent à mon sens qu'on crie leur nom, et qu'on se jette sur eux. (énervants je vous dis).

Donc, Aurélien Maury est un dessinateur de talent, qui se trouvait être également le colocataire d'un ami pendant mes études lyonnaises. Tout le monde s'en bat la couenne, c'est vrai, mais je situe le contexte.
Et à l'époque, j'avais déjà vu traîner çà et là dans leur appart' des planches plutôt impressionnantes. Je ne savais pas pour autant s'il avait persisté dans cette voie, quand j'ai reçu une invitation pour une de ses séances de dédicace sur Lyon, pour la sortie de sa première bande dessinée "Le dernier Cosmonaute".
Il n'en fallait pas plus pour que j'aille faire ma curieuse et que je file :
1) me frayer un chemin au sein d'une des antres locales de la bd
2) m'enfiler un verre de jus de pomme bio assorti de toasts campagnards fameux
3) évidemment, feuilleter, et finir par me plonger dans l'objet de ce post

Résultat  (oui la critique est là): même pour une (encore) novice en bd, j'ai lu et découvert d'une seule traite cet album comme une gamine devant un nouveau dessin animé.
L'histoire est celle de Larry, jeune homme qui s'ennuie dans sa ville américaine et dans sa solitude et qui tente de rentrer dans l'âge adulte à reculons, à l'aide d'un monde imaginaire (son ours en peluche qui s'en grille une à la moindre occasion). Une sorte de fable initiatrice, de coup de pied au derrière pour se jeter enfin à l'eau (ou dans l'espace en l'occurrence). Une histoire qui me touche, spécialement en ce moment (qui n'aurait pas envie d'un monde imaginaire pour affronter ce monde réel?)
Question coup de crayon, je ne m'y connais pas beaucoup, mais le trait est simple, précis, il me rappelle certaines bd américaines que mon père avait dans sa jeunesse. Quelque chose de vintage en somme.
Les couleurs, mélange de bruns et de turquoises sont quant à elles magnifiques.
Mais finalement ce qui m'a touché davantage dans ce travail, est sans doute la mélancolie qui s'en dégage. Je m'attendais à une histoire farfelue, rigolote, sympa en fait. Je me suis retrouvée devant un conte moderne,  original certes, mais avec un fond de noirceur ou de résignation qui font des histoires simples, de belles histoires. Et ce petit goût en bouche qui m'a laissée un peu sur ma faim....

Sur ce, quelques images, et ma cacedédi perso
Bonne soirée!

PS : Le dernier Cosmonaute - Editions Tanibis - 17 euros (il les vaut!)


1 commentaire: